Accepter la différence


Accepter la différence est une démarche nécessaire, non pas parce que je le pense, mais tout simplement parce que ça vous permet de comprendre le point de vue des autres, d’avoir un éclairage nouveau, bref d’avoir une vision plus globale de la situation. Seulement c’est une démarche qui nécessite aussi une certaine ouverture d’esprit, qui nécessite d’accepter de se remettre en cause de temps en temps et surtout de ne pas se limiter à des postures dogmatiques.

Quand A. Einstein et David Hilbert formulent la théorie de la relativité générale pour mieux appréhender le monde physique, ils introduisent une quatrième dimension qu’est le temps et le concept de référentiel. Le but ici n’est pas de discuter de la Relativité Générale, de toute manière j’en serai totalement incapable, mais tout simplement pour dire que la théorie la plus aboutie actuellement pour appréhender l’univers a introduit un concept déterminant par rapport aux théories précédentes : la relativité du référentiel.

Qu’est ce que ça vient faire dans la différence et le fait de devoir accepter l’autre con qui vous énerve depuis toujours allez vous me dire? Tout d’abord, il faut savoir que celui que vous n’aimez pas, ou celui qui est différend, à un autre point de vue que vous, il a d’autres normes auxquelles il se réfère, un autre référentiel.

Maintenant, prenons comme exemple deux personnes dont un se trouve au pied de l’immeuble du Carlton et l’autre, sur la digue vers Anosimanjaka. Celui qui se trouve à Ampefiloha va trouver que la tour mesure plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Celui qui se trouve sur la digue mais qui n’a jamais quitté son village et qui regarde le même bâtiment trouvera un « truc » qui va faire quelques centimètres de hauteur. Et pourtant c’est exactement du même objet dont ils parlent. Simple question de point de vue ou de référentiel. Ces deux personnes détiennent deux vérités différentes, qui sont aussi vraies l’une que l’autre. Donc il n’y en a pas une qui soit meilleure que l’autre puisqu’il s’agit de deux vérités. Par contre, ils ne pourront jamais se mettre d’accord sur la définition de la taille de l’immeuble Carlton s’ils ne se mettent pas sur le même référentiel.

C’est aussi le cas de Ravalomanana et de Rajoelina sur la gestion de Madagascar : en campant sur leur point de vue respectif, ils ne pourront jamais comprendre ce que l’autre appréhende et par conséquent ils ne pourront jamais s’entendre. Ce n’est pas qu’ils ne veulent pas mais ils ne peuvent pas, car ils sont limiter par leur incapacité à appréhender le référentiel de l’autre. Et pourtant on est tous d’accord qu’on parle de deux personnages quasi-identiques.

Que ce soit pour nos deux « naïfs » qui observent l’immeuble Carlton, ou le cas des deux derniers « savants » qui nous ont gouvernés, le fait de ne pas pouvoir appréhender la vision de l’autre, rend deux visions d’une réalité identique, totalement différentes.

La connerie dans l’histoire est donc la négation de l’autre puisque son point de vue est aussi valable que la votre et l’intelligence dans l’histoire consisterait tout simplement à trouver un référentiel commun. Mon père appelait cela un marimaritra iraisana.

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Un commentaire pour Accepter la différence

  1. milakory dit :

    miresaka amiko mihitsy izany resakao izany nefa ny hitako… solaitra fotsiny pentinina litera mainty maramara toa manambara zavatra hafahafa izany… 45 sentimetatra miala ny ekirà koa ny misy ahy dia… aza omena tsiny 😉

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